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Prises de Vues – Article WORT

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Au-delà de la perception

“Prises de vues”, quatre jeunes artistes exposent à la galerie 39 à Dudelange

Par Mireille Petitgenêt

Véronique Fixmer, Joséphine Zorowka, Anne-Catherine Goebbels et Laure Legrand sont de jeunes artistes qui, à travers la photographie, la sculpture, le dessin et la peinture, posent un regard particulier sur le monde. Leurs oeuvres sont à voir à la Galerie 39 à Dudelange.

Membre du collectif Street Photography Luxembourg depuis 2013, Véronique Fixmer trouve sa vocation dans la photographie noir et blanc de rue et de voyage. Artiste des plus discrètes, elle développe un style qui se caractérise par une spontanéité et une vision unique du monde qui l’entoure. Désireuse de placer l’être humain au centre de son intérêt, elle sillonne Kyoto, Central Park, Essaouira ou encore le Macchu Picchu afin de mieux observer, d’un regard neuf, son chez soi: la corniche, la rue des Bains, le Pont Adolphe, la Schueberfouer, la rue de la Loge ou encore les Dräi Eechelen.

Toujours à la recherche de lumière et de contrastes, Véronique Fixmer donne à voir des silhouettes souvent prises de dos ou partiellement cachées sous un parapluie, une lumière sans cesse changeante ainsi que des ombres portées. Son objectif, posé à une distance toujours juste surprend – dans les non-dits et les angles morts – autant de facettes et de nuances subtiles. L’artiste préfère de beaucoup le silence aux mots. Puisque, comme elle le dit, c’est en silence que les mots atteignent leur véritable signification, que le monde se révèle. Tout comme un mot peut en dissimuler un autre, Véronique nous conduit d’un terme à l’autre, contigu, presque identique, et pourtant si subtilement différent. Le spectateur est amené à passer d’une oeuvre à l’autre comme s’il parcourait un récit d’images. Il y découvre des villes et des personnes, avec leurs destins de chagrins et de joies, leurs peurs, leurs interrogations.

Les photographies sont un arrêt sur le temps. Mais le temps, nous le rêvons, nous l’inventons et l’oeuvre continue –  telle une ligne d’horizon qui ne connaît aucune fin – de se prolonger dans notre imaginaire. Avec poésie, la vie semble suspendue, baignée d’une douce lumière où  la présence comme l’absenceévoquent une histoire. Dans son travail où tout est calme et serein, les clichés donnent cette impression qu’il faut les aborder avec précaution pour ne pas perturber l’équilibre. De l’ordre du ressenti, les oeuvres sollicitent la perception à aller au-delà du premier regard, à se tourner vers une lecture intime. (…)

LUXEMBURGER WORT, 23/24 FEBRUAR 2019


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